Le directeur de La Nef vous présente brièvement la revue qu’il a fondée il y a maintenant 34 ans, et qui occupe une place si particulière dans le paysage ecclésial et intellectuel.
Avril 1992
À peine un mois après la signature du traité de Maastricht,et alors qu’elle n’existe que depuis un an, La Nef obtient un entretien exclusif avec Marie-France Garaud, figure singulière du souverainisme.
Octobre 2001
Christophe Geffroy, directeur de La Nef, s’est entretenu avec le cardinal Ratzinger lors des Journées liturgiques à Fontgombault ; paraît ensuite dans nos colonnes le texte de la conférence qu’a prononcée le cardinal.
Juin 2004
Le penseur René Girard accorde un entretien exclusif à La Nef, analysant pour elle les grands sujets politiques du moment.
Janvier 2007
La Nef organise une table ronde avec quatre grandes figures intellectuelles : Rémi Brague, Chantal Delsol, Marcel Gauchet et Paul-Marie Coûteaux. Elle leur pose la question : y a-t-il un choc des civilisations ?
Septembre 2007
La Nef sort un grand dossier spécial d’analyse à l’occasion de la publication du motu proprio Summorum pontificum de Benoît XVI, qui libéralise et redonne droit de cité à l’ancien rite de la messe. Y faisant contribuer de grands noms de l’Église de France.
Avril 1992
Suite à sa réception à l’Académie française, Alain Finkielkraut reçoit La Nef chez lui pour un long entretien, livrant ses analyses sur la situation politique de la France.
Juin 2021
La Nef organise un grand débat entre Rod Dreher et Mathieu Bock-Côté, pour décrypter la situation politique, et la façon dont les chrétiens peuvent vivre et agir dans le monde actuel.
Juillet 2021
La Nef publie une grande enquête sur les “tradis”, décrivant précisément ce que ce terme recouvre en France, et réunissant des chiffres inédits. Ce dossier et les conclusions de l’enquête sont devenus une référence sur le sujet.
Octobre 2023
La Nef publie un grand dossier-enquête sur l’école catholique en France, après être allée à la rencontre de multiples acteurs du privé sous contrat et du privé hors contrat, livrant une analyse singulière et fouillée des enjeux actuels.
Décembre 2023
La Nef publie un grand dossier suite à la 1e session du synode sur la synodalité, en s’efforçant de garder à la fois un œil vraiment critique et un esprit filial envers Rome.
En décembre 1990, un jeune ingénieur quitte son travail dans l’industrie automobile, pour fonder une revue catholique, dans une Église abîmée et fracturée par la rupture de Mgr Lefebvre avec Rome. L’intuition de Christophe Geffroy tient presque toute entière dans la devise du journal : « il y a de nombreuses demeures dans la maison de mon Père ». L’Église traverse une crise profonde, ses rangs sont divisés, sa vision des choses est contestée dans la société : raison de plus pour réfléchir et discuter, pour remplir notre mission de laïc, pour créer des ponts au sein de l’Église entre le monde traditionaliste resté fidèle à Rome et le reste de l’Église, pour faire entendre une voix catholique dans le débat public. La Nef est née. Depuis, elle a grandi, s’est développée, et a trouvé sa place dans le monde ecclésial et intellectuel. Trente après la fondation, Christophe Geffroy est rejoint par sa fille Elisabeth, normalienne agrégée de philosophie : ils s’y consacrent tous deux à plein temps.
La Nef est un mensuel papier (et numérique) de 48 pages, qui traite tous les mois de sujets d’Église, des actualités religieuses et politiques, et de sujets culturels plus larges (philosophie, littérature, histoire…). Elle le fait en portant sur le monde un regard plein de l’espérance chrétienne, une vision inspirée par la doctrine sociale de l’Église, en aimant profondément le débat et en assumant une exigence intellectuelle forte, acceptant de creuser et de bien développer les thèmes abordés, tout en revendiquant d’être lisible par tous.
La Nef affronte les sujets difficiles au lieu de les éviter ou de les mettre sous le boisseau. Elle s’efforce de le faire tout en tenant une ligne de crête, une ligne d’équilibre, pour garder un esprit volontiers critique mais résolument constructif, pour toujours argumenter et distinguer les différentes facettes d’une même réalité. Elle espère nourrir l’intelligence de la foi, et cultiver la vie de l’esprit.
Comme son nom l’indique, La Nef est une revue tenue par des laïcs, qui s’attachent à en faire un espace de liberté et de réflexion, dans lequel peuvent s’exprimer des intellectuels, catholiques ou non, des figures institutionnelles de l’Église (évêques, pères abbés, prêtres…) et bien d’autres plumes. Elle est un lieu de débat courtois et ouvert, de réflexion exigeante, d’analyse du monde, tout en assumant un ancrage clair, à savoir sa ligne de fidélité à Rome, au Magistère et à l’enseignement de l’Église, et sa volonté d’être artisan de paix. Les chrétiens ont plus que jamais besoin d’être formés et de nourrir leur intelligence : La Nef s’efforce de prendre sa modeste part à cette ambition.
La Nef est une voix et une présence catholique dans l’espace intellectuel français : elle fait exister la voix catholique dans le débat public, en assumant son identité et ses convictions catholiques, mais en se gardant des caricatures et de la pensée préfabriquée. Elle assume jusqu’au bout sa foi et sa morale, sa vision du monde, mais tout en restant une voix audible et crédible, car soucieuse d’une argumentation solide et d’une pensée honnête. C’est donc une revue dans laquelle des intellectuels de premier plan ne craignent pas d’intervenir, et où l’Église et des figures intellectuelles du pays peuvent échanger et se rencontrer. Et quand un débat s’esquisse, elle n’hésite pas à faire entendre sa voix singulière et originale.
La Nef fait entendre une voix résolument catholique dans le débat public, et affronte les sujets difficiles, qu’il s’agisse de la vie de l’Église ou de la vie politique du pays.
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